Association Les Amis de L'Isle Adam

Louis RENET-TENER

(1845-1925)


     Né le 10 octobre 1845 à La Teurtheville-Hague, un village proche de Cherbourg (dans la Manche), Ernest-Louis-Ferdinand Renet vient dès sa plus tendre enfance s'installer à L'Isle-Adam où son grand père avait été nommé juge de paix. Enfant précocement doué, comme en témoigne le délicieux paysage qu’il peint à l’âge de sept ans et dans lequel on ne trouve ni les naïvetés, ni les gaucheries, ni les disproportions qui caractérisent les dessins enfantins. Après des études secondaires à Pontoise, il fait l'Ecole des Beaux-Arts à Paris. Très vite il devient disciple et ami de Corot, Jules Dupré, Daubigny. Mais sa vocation artistique bohème déplaît à ses parents et plus particulièrement à sa tante la comtesse de Louvencourt qui l'oblige à changer de nom. C'est ainsi qu'il ne deviendra jamais châtelain. Il signera ses œuvres René Tener puis Renet-Tener. En 1870, à 25 ans, il expose au Salon pour la première fois. Il peint de nombreuses régions mais c'est surtout L’Isle-Adam qui inspire bon nombre de ses toiles. Une de ses œuvres "Le pont du Moulin", exécutée en 1902, un an avant la démolition de ce dernier, est exposée à la Mairie de L’Isle-Adam. Le Musée d’art et d’histoire Louis-Senlecq possède aussi plusieurs de ses œuvres. Louis Renet-Tener sera Maire de L'Isle-Adam du 24 octobre 1894 au 17 mai 1896. Il occupera aussi le poste de secrétaire de Léon Gambetta et publiera en 1915 "L'Isle-Adam, ses châteaux et ses domaines". En 1893, il reçoit la rosette de l'Instruction Publique. 


     Renet-Tener était un homme de haute taille, portant la barbe, et dont l’œil était à la fois plein d’humour et de bonté. Avec son ami le peintre humoriste Willette, il faisait des « neuvaines », périodes de ripailles rabelaisiennes estivales, dont résonnaient parfois les rues calmes de L’Isle-Adam. Il y décède le 2 décembre 1925, âgé de 80 ans. Une plaque commémorative est placée sur son ancienne maison, au 32 avenue des Bonshommes. Une rue longeant l'hôpital Chantepie-Mancier, porte aujourd'hui son nom. Il repose dans le cimetière de L’Isle-Adam à proximité de son ami et maître, Jules Dupré.    

     Renet-Tener avait une fille, Louise, qui comme lui, ne manquait pas d’originalité. Elle habitait avenue des Bonshommes, près de la rue Charles Hibert et avait chez elle, en liberté, un couple de chimpanzés, Solange la femelle et Pierre le mâle. Celui-ci se montrait plus disposé à imiter les humains. Il mangeait à table avec Louise et aimait jouer comme un enfant avec les visiteurs. De vieux Adamois nous ont rapporté le cérémonial hebdomadaire auquel notre singe se livrait : celui d’aller seul au-devant du fils de Louise, qui vivait à Paris et venait à L’Isle-Adam chaque samedi après-midi par le chemin de fer. Pierre, le singe, connaissait le jour et l’heure de retour de son ami. Il descendait l’avenue des Bonshommes jusqu'à l’angle de la rue Saint-Lazare où il attendait le fils de sa maîtresse, avec lequel il remontait ensuite jusqu'à la maison, en le tenant par la main. 

     

      Avec ses pinceaux, Renet-Tener était le poète des rives ombragées, du ciel de l'Ile-de-France et des masures battues par les vents. Peintre témoin de son temps, il a immortalisé L'Isle-Adam à la « Belle Époque » !



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