comte de la MORLIERE
(1754-1825)
Uniforme de dragon du
comte de la Morlière
En 1791, sur la recommandation de Hoche, une des plus grandes figures
de la
Révolution, il est nommé général. Par prudence,
il abandonne son nom à particule et signe tout simplement :
Lamorlière.
En 1793, il est nommé adjudant général, inspecteur des
côtes de la 15ème Division (secteur de Rouen) et l’année
suivante chef d’état-major général des côtes
de Cherbourg et de Brest réunies.
Puis, le Comité de Salut public
l’envoie aux Iles de France et de Bourbon à la tête d’un
corps de troupe expéditionnaire pour protéger ces colonies lointaines
contre les Anglais. Il est accompagné de deux commissaires de la
République,
nommés par le Directoire pour contrôler l’abolition de l’esclavage.
Pendant la traversée qui dura 8 mois, les navires français capturèrent
des bâtiments de commerce anglais. A leur arrivée à l’Ile
de France, ils sont mal accueillis par la population blanche, informée
de la mission des commissaires !
C’est dans cette île que Lamorlière rencontre sa future épouse,
Louise Morven, une jeune beauté de 16 ans, qui malheureusement mourra
le 15 janvier 1806, après avoir donné le jour à trois enfants.
Après une mission difficile et orageuse de 12 ans, Lamorlière
est rappelé en France. Le général est nommé à
la 15ème division militaire, celle-là même que son père
avait commandé. Que ce soit au Havre ou à Rouen, Lamorlière
consacre toutes ses heures de liberté à ses enfants, gardant au
cœur le souvenir ineffaçable de sa tendre compagne, laissée
en cette terre d’Ile de France.