Avant
le XVIIème siècle, cette propriété vallonnée,
située à l'écart des zones urbanisées, comportait
dans sa partie basse des zones marécageuses alimentées par des
ruisseaux. Cet environnement était propice au séjour prolongé
d'oiseaux
qui y trouvaient nourriture et protection pendant la période de
nidification.
C'est ainsi que les vanneaux, oiseaux de la catégorie des échassiers,
l'avaient choisi. D'où le nom attribué à ce domaine.
Le premier bâtiment construit sur cette propriété remonte à la
fin du XVIIème siècle ; il s'agissait d'un moulin.
Un étang, alimenté par un ru provenant de la forêt des
Forgets, fournissait l'eau au moulin.
En 1731, ce domaine appartient à M. Mésange. Il est constitué d'une
vaste zone agricole, d'un étang, de grands bâtiments à usage
de ferme et d'un moulin, connu sous le nom de moulin de la Bouverie.
En 1793, il est utilisé par le meunier Nicolas Rouzée qui l’avait
pris à bail à rente de Louis-François de Bourbon-Conti.
En 1841, Maximilien Dehaut, pharmacien à Paris et inventeur des
pilules
qui portent son nom, fait l'acquisition de la propriété. Son
gendre, Pierre-Auguste Petit, lui succède, embellit le tout et fait
construire une jolie maison proche de la route allant de L'Isle-Adam à
Prérolles.
Celui-ci décède le 4 mai 1891. Le domaine des Vanneaux est vendu
vers 1892 à M. Piédallu, riche propriétaire de L'Isle-Adam,
qui y crée une ferme d'élevage de bovins. L'étang est
vidé et nettoyé de ses roseaux envahissants et ses berges agrémentées
de massifs et de fleurs. Il fait aussi construire, dans une île, un
pavillon
auquel on accède par des ponts rustiques.
En 1910, M. Giraudeau, agent de change, achète la propriété et
fait réaménager la demeure. A sa mort, en 1912, le domaine est
vendu à M. Calamme qui poursuit la culture et l'élevage. Enfin,
l'avant dernier propriétaire, M. Degremont, continue l'exploitation
agricole et l'élevage de bovins.