1792
Le 10 juillet, l’Assemblée Législative déclare la "Patrie en danger". Le duc de Brunswick, commandant les armées prussiennes, prend Verdun, entre en Champagne et, le 25 juillet, publie son manifeste menaçant Paris de destruction.
Les registres d'Etat Civil, que les curés de L'Isle-Adam tenaient depuis 1660, sont désormais confiés au pouvoir laïc. Si la municipalité reste proche de la paroisse, elle se détache de plus en plus du Prince de Conti, qui a quitté L'Isle-Adam pour Paris, puis pour son domaine de La Lande, à Villiers sur Marne. Les armoiries et effigies du Prince sont enlevées des boutiques, des auberges, de la chapelle funéraire à l’église, du pont de la Cohue.
Le 20 septembre, c’est la victoire de Valmy ; Brunswick cède devant Kellermann et Dumouriez. Le 21, les députés, réunis pour la première fois, abolissent la Royauté et proclament la République.Après Valmy, les armées de la République reprennent Verdun, Thionville, Longwy, occupent la rive gauche du Rhin. La victoire de Jemmapes, remportée par Dumouriez, ouvre la route des Pays-Bas. Nice et la Savoie sont occupées.
Mais, depuis plusieurs mois, les approvisionnements manquent en particulier à l’Isle-Adam ; blé, farine, viande se raréfient. Les prix montent, tandis que les assignats perdent peu à peu de leur valeur. Fréquemment pillées, les péniches qui naviguent sur l'Oise demandent protection aux Gardes Nationaux.
Le 9 décembre, tous les citoyens de L'Isle-Adam âgés de plus de 21 ans élisent la nouvelle municipalité. Le maire est Guillaume Bougault, maçon.
Le lendemain commence le procès du Roi.