Association Les Amis de L'Isle Adam

Francis CARCO

(1886-1958)

 

     De son vrai nom François Carcopino-Tusoli, il voit le jour en 1886 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) où il passe les premières années de sa vie. Il s’installe ensuite à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) où son père a été nommé conservateur des Hypothèques. En âge de travailler, il monte à Paris et s'installe dans le quartier de Montmartre.
A 25 ans, il commence sa carrière littéraire. En 1914, il écrit " Jésus la Caille ". En 1937, il succède à Gaston Chérau à l’Académie Goncourt.  


       Poète et romancier, Francis Carco vient à l’Isle-Adam en septembre 1939, où il loue une maison, avenue des Bonshommes (petit immeuble au dessus de l’ancienne poste). Il y écrit " Bosème d’artiste ", en 1940. A cette époque les Adamois connaissaient Carco, par ses romans inspirés par les filles et les mauvais garçons. Ce qui ne lui faisait pas une bonne réputation auprès de certains qui le considéraient comme appartenant au « Milieu ». Il faut dire que sa démarche un peu chaloupée, sa mèche noire tombant sur le front, son mégot collé à la lèvre, son foulard autour du cou évoquaient plus les airs d’accordéon et les javas canailles que les cénacles académiques. Heureusement cela ne dura pas. La gentillesse, la tendresse de Carco eurent vite fait de conquérir les cœurs, et son bon sourire de désarmer les faiseurs de renommées. C’est à L’Isle-Adam qu’il rencontre sur le marché (avenue des Écuries) Georges Duhamel, Émile Henriot, Roland Dorgelès, André Luguet.

     Quand le temps de l’exode fut venu (juin 1940), Elyane et Francis Carco quittent l’avenue des Bonshommes pour se réfugier en Suisse. Avant de partir, Elyane avait pris le soin de poser sur la table du salon une lettre destinée aux soldats allemands, les assurant de ses sentiments hostiles. Cinq ans plus tard, elle retrouvera cette lettre à la même place. Seul un livre fut pris dans la bibliothèque par le dernier occupant qui avait eu la délicatesse de demander au garagiste voisin s’il pouvait l’emporter à titre de souvenir !     

     Après la guerre, Francis Carco, revient à L’Isle-Adam où il achète, au N° 21 de l’avenue de Paris, une belle demeure en pierre de taille dont les pièces tièdes et fraîches à la fois, donnent sur un jardin de gazon, de feuillage et de fleurs. Il la baptise "La Planque". Le peintre aquarelliste et illustrateur André Dignimont y venait souvent dessiner et peindre des aquarelles. Francis Carco restera 4 ans à L’Isle-Adam avant de regagner les bords de Seine dans l’île Saint-Louis, auprès de ce peuple de Paris qu’il avait tant aimé. Il décède le lundi 26 mai 1958 dans son appartement parisien, suite à une maladie de Parkinson qui l'avait cloué au lit pendant 4 ans. Lors de son séjour à L’Isle-Adam, Carco écrira : La danse des morts, L’ami des peintres, Les belles manières, Les jours et les nuits, Mortefontaine, Surprenant procès d’un bourreau, Ombres vivantes, Montmartre vu par Utrillo, Rien qu’une femme, Verlaine poète maudit, Poèmes en prose, Points et contrepoint, Morsure. 

Françis Carco

     Une rue de L’Isle-Adam porte son nom. Elle a été inaugurée le 26 juin 1966 en présence de sa femme Elyane, de M. Raffray représentant du préfet du Val d’Oise, de M. Hurteau maire de L’Isle-Adam, de M. Francki, peintre Adamois et vice-président de l’Artistique…


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