Association Les Amis de L'Isle Adam

1793

Le 14 janvier 1793, le Roi est condamné à mort. Il est exécuté le 21 janvier.

Le 8 avril, le Prince de Conti est arrêté à Paris. Il est transféré à Marseille le 24 où il est emprisonné.

Depuis mars, L'Isle-Adam est devenu un dépôt de charrois militaires : vivres, matériel roulant, canons ; les soldats occupent les écuries du château de l’Isle-Adam et le château de Stors, provoquant dans la ville pas mal de nuisances.

La Société Populaire cherche d'abord un Siège pour ses réunions, auxquelles le public devait pouvoir assister pour son instruction. N'ayant pu obtenir l'utilisation de la salle de classe, elle obtient des Domaines l'usage de l'ancienne Capitainerie des Conti, qu'elle fait aménager en salle de séances.

En mai, le maître d’école Deaubonne dénonce l’abbé Martin. Mais après plusieurs séances houleuses du Conseil, au cours desquelles éclate l'indignation des citoyens en faveur du curé, il retire sa plainte et démissionne.

L'inventaire des biens nationaux se poursuit. En avril et en juillet, les premières ventes commencent avec la maison des Joséphites et les biens de la cure. J.-B. Martin, ainsi que P.L.N. Lalleman, membre de la Société Populaire, se portent acquéreurs de la Maison des Prêtres, et Gohier acquiert les biens de la cure.

En août, le district de Pontoise ordonne de faire peindre sur la maison Commune « Unité, Indivisibilité de la République, Liberté, Fraternité ou la mort », d'arborer le drapeau tricolore sur l'église et la maison Commune et de célébrer dignement l'anniversaire du 10 août.

En octobre, la Convention retire au clergé le droit d'enseigner, puis elle institue l'Ecole Primaire d'Etat, qu’elle déclare ensuite gratuite, laïque et obligatoire.

A L'Isle-Adam, seule reste ouverte l'école de Deaubonne, et l'on transforme les dépendances de la Maison des Prêtres en magasins à fourrage.

En novembre, les curés ne peuvent plus prononcer de sermon et doivent célébrer la messe et les vêpres, non plus le dimanche, mais tous les dix jours (le décadi).

 


La Société Populaire envoie des missionnaires laïques dans les communes voisines, exige la disparition de tous les signes extérieurs du culte catholique, croix publiques, statue de saint Martin, costumes religieux ..... C’est à cette époque que les statues qui décorent le portail de l’église sont martelées. Trois cloches sur cinq sont envoyées à Pontoise pour y être fondues.

Le 20 novembre, à la demande de la Société Populaire de L'Isle-Adam, l'église Saint-Martin est transformée en Temple de la Raison. Le reliquaire de saint Godegrand est saisi, avec des calices et plusieurs objets du culte, au total 8 kilos d'argent ; mais les bedeaux et quelques paroissiens parviennent à cacher les reliques du saint, d'abord dans le clocher, puis dans le cimetière.

     A la demande du Comité de Surveillance de l'Isle-Adam, l'abbé Martin, qui n'avait plus d'église, est emprisonné à Pontoise. Il est accusé d'entretenir des relations avec des royalistes ! On peut se demander si les accusations portées contre lui ne sont pas uniquement destinées à l'éloigner de l'Isle-Adam tandis que la Société Populaire tente d'arracher les dernières traces visibles du christianisme et d'instaurer le culte de la Raison. 

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